elle me suit puis je marche sur ses pas,
Mon regard chasse obstinément la moindre trajectoire vers elle.
Aller de l'avant sous cette lumière ardente est une lutte,
L'horizon se brouille puis devient flou.
Transcender chaque goutte d'eau, célébrer chaque courrant d'air, se divertir d'idées rafraîchissantes et économiser son souffle.
Mais où je vais comme ça ? Une petite voix me dit vers l'Est.
Alors allons-y.
Lorsque je marche sous cette chaleur furieuse le silence de la nature en suspens résonne entre mes pas.
Les cigales sont silencieuses et les villages font une sieste continuelle.
Le moindre insecte qui s'abreuve sur ma peau dégoulinante est une raison de s’énerver.
Mais je reste calme, je souffle, je me concentre sur ma respiration, mes foulées, le balancier de mes bras.
Je pense à une situation plus difficile encore pour relativiser, puis je m'en vais nager dans le bain de mes pensées.
Les moments les plus délicieux de la journée sont ces haltes répétées dans les cimetières pour m' arroser d'eau.
Sous cette canicule je ne suis plus que l’ombre de moi-même.
O4V
Comments